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Vous connaissez ce sentiment quand vous avez tout prévu, tout planifié pendant des semaines, que vous avez pensé à chaque détail ? Moi aussi. Imaginez maintenant ce sentiment ravagé parce que vous essayez de trouver un restaurant ouvert quelques jours après le Nouvel An, un dimanche soir. Ou comment j’ai découvert Les Grands Verres.

J’avais plusieurs endroits en tête, salivé devant les menus et bavé devant leurs feeds Instagram. Tout était vérifié, sauf les horaires d’ouverture. Manque de bol, aucun des restos sur ma liste n’étaient ouverts ce dimanche-là et j’avais un anniversaire à fêter.

En replongeant dans mes recherches, je suis tombée sur le site de Quixotic Projects. Et sur le site de Quixotic Projects, j’ai trouvé Les Grands Verres. On imagine plein de choses derrière un nom comme ça, un restaurant un peu guindé peut-être, un peu trop classique. Mais non, parce que ce restaurant-bar se situe dans le Palais de Tokyo, juste à côté de l’entrée, avec une petite vue sur la Tour Eiffel de l’autre côté de la Seine. Et puis la cuisine et les cocktails étaient pleins de surprises.

Qui ? Quand ? Quoi ? Pourquoi ?

Oui, oui, je vous dis tout. Les Grands Verres est donc un restaurant du groupe Quixotic Projects, créé en 2011 par Carina Soto, Joshua Fontaine, et Adam Tsou. Ouvert en 2017, tout jeune donc, ce resto est le dernier projet du fameux groupe. Le pitch ? Une cuisine inspirée des origines du Chef américain Preston Miller, tout en respectant la saisonnalité de produits frais et locaux, la conscience écolo en plus.

Et dans l’assiette ?

Commençons par le commencement. Il parait que pour bien commencer un repas, il faut le précéder d’un bon cocktail (comment ça, personne n’a dit ça ?). Ici, la carte des cocktails a son petit effet. Inspirée d’œuvres en tout genre, on y trouve le Harder, Better, Faster, Stronger (oui, je sais, c’est le meilleur nom de cocktail), le I never, never want to go home et bien d’autres.

Ce ne sont pas les cocktails les plus originaux que j’aie pu goûter, mais il faut avouer que dans leur simplicité, ils étaient très bons. C’était bien la première fois que l’on s’est vus demander au serveur : “Mais, dans le cocktail au pain… Il y a du vrai pain dedans ??” Si vous n’osiez pas poser la question, je vais y répondre : il s’agit d’une liqueur de pain, qui a un goût peu prononcé mais qui amène un petit twist à la boisson.  En apéro, je vous conjure de prendre les petites olives à 4€ et de savourer la petite tapenade servie en amuse-bouche. On verra plus tard pour ce “summer body” qui vous obsède.

L’entrée

Chez nous, les restos c’est entrée-plat-dessert et pas de discussion. Pour lui, une salade de chicorée, agrumes et cacahuètes, et pour moi, des topinambours et crosnes fumés accompagnés d’une piperade. La salade de chicorée était délicieuse et légère, dévorée en un rien de temps. J’ai mis plus longtemps à finir mon assiette de légumes. Autant j’aime le goût fumé de certains plats, autant sur des légumes déjà forts en goût, et froids, j’aurais aimé un ingrédient pour adoucir le tout vers la fin du plat.

Le plat

Un peu déçue du choix de mon entrée, j’attends avec impatience l’arrivée de notre plat préféré (une vraie passion) : le magret de canard. C’est simple, il y a certains plats qui, à partir du moment où ils figurent sur un menu, sont immédiatement choisis. Parmi eux, le magret de canard. Alors, ce magret ? Il est servi dans sa petite casserole et entouré de pommes de terre rôties et d’une sauce au safran, mais surtout de chips d’ail (une autre de mes passions, malgré l’haleine qui s’ensuit). Un bonheur. J’en oublie vite mon aventure désastreuse avec l’entrée tandis que mes papilles fondent de plaisir sous la sauce au safran et la tendresse de la viande.

Le dessert

Enfin mon moment favori. Après avoir lu les mots “bergamotte”, “citron” et “cacao” dans la même phrase, je prends la Fenêtre sur Bergamotte. Le nom prend tout son sens lorsque je brise avec enthousiasme la fine vitre de sucre qui recouvre la crème au citron et son grué de cacao. Je trempe le bout de ma cuillère dans le crumble au café de l’assiette voisine. Malgré la poire rôtie fondante, je regrette vite mon geste. Sachez que je déteste d’une haine gargantuesque le goût du café et en adore l’odeur. Allez comprendre. Mais d’après Clément, grand amateur de café, son dessert était délicieux lui aussi !

Pourquoi on y va

Parce que le lieu est impressionnant, avec son plafond étoilé d’ampoules, ses grandes vitres et ses carrés de banquettes intimes. Et que même si j’ai mal choisi mon entrée, la cuisine est pleine de surprises, de délicieuses surprises.

Le prix de la pépite : Pour un budget de 140€ à deux, nous avons pris chacun entrée-plat-dessert, deux cocktails et une bouteille de vin dans les moins chères.

Bon à savoir : en hiver, pensez à emmener un pull ou à demander un plaid. La hauteur de la salle et les grandes baies vitrées ont leurs inconvénients… Il faisait assez froid dans le restaurant ce jour-là !

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